Une épicerie prévue à Lantier
Depuis près de trois ans, Denis Boutin œuvre en coulisses pour que son projet d’épicerie se réalise enfin à Lantier. Prévoyant ériger le bâtiment sur le terrain vacant devant l’église, M. Boutin a rencontré bon nombre d’obstacles, mais reste confiant que son projet verra le jour et sera bénéfique pour la population.

La compagnie dont M. Boutin est propriétaire et qui a acquis le terrain en question est Gestion HDLS. Celui-ci soutient que la Ville avait planifié de développer ce terrain depuis plusieurs années déjà. Des études auraient aussi été faites pour vérifier la viabilité du projet. « C’est un projet que la population voulait et la Ville. Moi, au début, je voulais en faire un organisme à but non lucratif (OBNL) avec une épicerie de type coopérative. C’était trop onéreux et il y avait déjà un dépanneur à ce moment-là. Les gens n’ont pas voulu embarquer, alors c’est tombé à l’eau », raconte l’entrepreneur.
Celui-ci ajoute qu’il a finalement acheté le dépanneur en question pour s’assurer que son projet d’épicerie soit « viable ». Ayant dû rénover toute la bâtisse de l’ancien dépanneur et la mettre aux normes, M. Boutin vise d’y installer un premier bureau administratif ainsi qu’un petit restaurant qui ouvrirait au printemps.
Un but, mais trop de délais
Malgré tous les à-côtés à gérer, Denis Boutin vise toujours de développer le terrain en face de l’église et d’offrir une épicerie à la population. Si bien que la Municipalité a prévu de louer des locaux à même ce futur bâtiment pour y installer la bibliothèque municipale et le bureau de poste, ainsi que des cases postales. M. Boutin raconte qu’il a dû d’abord vérifier l’état des lieux avec « les autorités », puisque le terrain convoité serait « un peu » contaminé. Ensuite, il a dû faire arpenter, cadastrer et produire les plans. Avec la pandémie, les fermetures et la pénurie de main-d’œuvre, M. Boutin a connu plusieurs retards. « Ça a pris deux ans avant d’avoir le plan final », ajoute-t-il.
D’autres détails doivent être ficelés, mais la construction devrait aussi débuter au printemps prochain. « On vit dans un beau petit patelin avec 13 lacs. On ne veut pas de grosses compagnies industrielles ici. Une épicerie, c’est une nécessité. On a failli manquer d’aliments pendant la pandémie. Il y a des personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer. Ça pourrait devenir compliqué », croit-il.
Père de sept enfants qui travaillent avec lui dans ce projet ainsi que dans une entreprise de désinfection, M. Boutin souhaite voir une épicerie à Lantier pour sa famille et celles qui voudraient s’y installer. « On ne fait pas ça pour faire de l’argent. C’est plus pour que la Ville évolue. Comment voulez-vous qu’on invite de jeunes familles à venir avec des petits bébés quand tu ne peux même pas avoir une pinte de lait et un pain? », a-t-il finalement partagé.
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