Budget provincial 2016: un show de boucane!
Le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) s’insurge de ne rien trouver de significatif, dans le budget Leitao, pour améliorer le quotidien des personnes les plus démunies et soutenir celles qui ont subi une détérioration de leurs conditions de vie.
“Voilà presque 2 ans que le gouvernement s’acharne, à grand coup de compressions, sur les programmes sociaux du Québec. Ce sont plus de 4 milliards de dollars qui ont ainsi été amputés! Maintenant que le mal est fait, le gouvernement Couillard promet un retour à des eaux plus tranquilles. Plus tranquilles pour qui?”, demande Linda Déry, coordonnatrice au ROCL.
Mise en demeure
Les mesures d’austérité imposées affecteront pendant des années les services sociaux, de santé et d’éducation, de même que les mesures de soutien au développement de l’ensemble des régions du Québec, selon elle. “Aucun réinvestissement important n’est prévu dans la sphère publique alors que les plus riches et les entreprises bénéficient de baisses d’impôt et de lois complaisantes depuis plus de 10 ans.”
En janvier 2016, le ROCL a transmis une mise en demeure au premier ministre Couillard l’enjoignant de réinvestir 2,5 milliards dans les programmes sociaux et les services publics, tout en lui rappelant le sous-financement chronique des organismes communautaires. “Nous ne retrouvons aucune suite à notre mise en demeure dans ce budget”, constate Mme Déry.
“Le budget qui est sur la table est malheureusement un véritable show de boucane. On y trouve quelques investissements épars, à peine l’équivalent des coûts de système en éducation et en santé, et un revirement symbolique en ce qui a trait aux frais de garde. Alors que les groupes ont déjà du mal à répondre à la demande, le gouvernement continue d’affamer le réseau de la santé et des services sociaux avec une trop faible augmentation des dépenses pour combler les besoins de la population.”
Le gouvernement se déleste de ses responsabilités et veut sous-traiter de plus en plus de services au milieu communautaire, selon elle. “C’est tout simplement inacceptable! Il faudra voir comment nos membres entendront se mobiliser d’ici les prochaines élections générales” ajoute à son tour la présidente Stéphanie Gaussirand. “C’est bien beau le déficit zéro, mais qu’en est-il du déficit social? Qu’en est-il des gens à qui on demande, année après année, de sacrifier leurs besoins de base sur l’autel de l’équilibre budgétaire?”
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