Gilbert Lafrenière se tient prêt
Retour prochain en Haïti?
Gilbert Lafrenière a eu le cœur brisé en voyant les images de désolation totale diffusées à la télévision et sur le web après que l’ouragan Matthew ait dévasté le sud-ouest d’Haïti, Gilbert Lafrenière a eu le cœur brisé en voyant les images de désolation totale diffusées à la télévision et sur le web après que l’ouragan Matthew ait dévasté le sud-ouest d’Haïti, le 4 octobre.
Rappelons que le policier à la retraite de Sainte-Agathe âgé de 59 ans et son cousin Bernard Guindon étaient revenus le 27 janvier 2016 d’une mission de trois semaines à l’île d’Hispaniola. C’était pour Gilbert son quatrième voyage d’aide internationale au pays le plus pauvre d’Amérique. Lui et son cousin venaient d’y construire un puits artésien et une pompe à 7 km au sud de Les Cayes, au cœur de ce qui allait devenir le couloir de destruction de l’ouragan meurtrier Matthew, alors de catégorie 4, le 4 octobre.
« Je suis sur un chantier de construction. Je me pratique pour Haïti », blague-t-il lors de notre appel. « Sérieusement, ça n’est pas drôle ce qui s’est passé et se passe encore là-bas. Les communications sont très difficiles. J’ai essayé d’avoir des nouvelles aux Cayes. Impossible. »
Les pluies diluviennes et les vents de plus de 225 km/h y ont fait au-delà de 500 victimes, estime-t-il, en plus d’énormes dommages, notamment à Jérémy, à 60 km de les Cayes, détruit à 80%. « La plupart des maisons (à Les Cayes) sont en blocs, mais les toits sont en tôle. Ils sont plus fragiles. De toute façon, il n’y pas grand-chose qui résiste à un vent de 220 km/h! »
Du « déjà-vu »
M. Lafrenière est bien placé pour le savoir, Haïti est souvent la proie des séismes et des catastrophes naturelles, qu’on pense aux épidémies de choléra, aux ouragans antérieurs ou au terrible tremblement de terre (plus de 100 000 morts) du 12 janvier 2010.
L’Agathois était en Haïti le 7 juillet 2005 quand l’île a été balayée par l’ouragan Dennis. Ce jour-là, Gilbert était transféré par l’ONU de Port-au-Prince aux Cayes pour occuper le poste de commandant régional dans le sud du pays.
« L’ouragan a tout cassé sur son passage, y compris le réseau routier du secteur », explique-t-il. « Pour parcourir cette distance, il faut habituellement environ trois heures. On est arrivés à destination au bout de 29 heures de route… Les images de l’ouragan Matthew à la télé, en particulier celles d’un pont détruit et des gens qui franchissent à pied une rivière en crue, pour moi, c’est du déjà-vu. »
Ces derniers jours, Gilbert Lafrenière se fait souvent demander s’il retournera là-bas. En janvier 2016, il aurait répondu par la négative. Pour lui qui venait de rendre plus autonome la population locale, surtout après y avoir construit un puits artésien, c’était mission accomplie.
Matthew a changé bien des choses. Gilbert se tient prêt. Il attend des nouvelles et sait que s’il doit y retourner, il devra patienter un mois ou deux, le temps de s’assurer qu’il n’y a plus de risque de choléra ni de pénurie de matériaux pour reconstruire ce qui a été démoli et rasé.
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