Coopérative d’habitation à Val-David
De la difficulté à trouver un emplacement pour La Grande Ourse
Le projet de coopérative d’habitation La Grande Ourse à Val-David fait les frais de la surenchère immobilière actuelle, due notamment à la pandémie.

« Ce n’est pas que nous n’avons pas les sous, c’est que nous n’arrivons pas à trouver un terrain qui cadre dans le budget qui nous est alloué. » Cette phrase de Stéphanie Debien-Dubé, membre du conseil d’administration de La Grande Ourse, résume la problématique à laquelle le projet de coopérative doit faire face en ce moment.
Soutenu par le programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec (SHQ), le projet a franchi la première étape qui est celle de la réservation d’unités de logement. Parmi les conditions qui y sont reliées, il faut soumettre une offre d’achat valide pour au moins 90 jours afin que la SHQ approuve le dossier et octroie des unités. Dans ce cas-ci, 20 logements ont été accordés. Cependant, les délais de traitement du dossier ont mis un frein à la poursuite du projet. « Ça a pris presqu’un an pour obtenir une réponse de la SHQ. Le processus d’analyse a été tellement long que la coopérative a perdu l’offre d’achat qu’elle avait faite », explique Manon Wolfarth, chargée de projet au Groupe de ressources techniques des Laurentides, l’organisme qui accompagne les projets d’habitation collective sur le territoire.
Maintenant, les unités sont toujours réservées, mais l’augmentation des prix en immobilier que vit la région depuis l’an dernier rend difficile l’achat d’un terrain. « C’est dur avec le marché actuel, le budget d’un projet de coop est plus restreint que celui d’un projet privé. Et les subventions de la SHQ ne suivent pas forcément l’évolution du marché et des coûts de construction. Les mises à jour des montants accordés par le programme ne sont pas suffisantes pour rejoindre la réalité du marché. Il faut donc aller chercher d’autres subventions, ce qui cause un alourdissement du processus, alors que ça prend déjà de trois à cinq ans pour la réalisation d’un projet d’habitation communautaire. À cela s’ajoutent les zones restreintes à Val-David pour construire un immeuble de 20 logements et l’incertitude des vendeurs potentiels envers les délais pour la consolidation du budget », poursuit Mme Wolfarth.
À noter que le terrain choisi devra respecter certaines exigences de la SHQ en matière de superficie, de localisation et de services offerts.
Jongler avec les délais
Du côté de La Grande Ourse, on garde le cap même si ce n’est pas toujours facile. « Le processus est long mais les besoins sont tout de suite. Le manque de logements abordables fait vivre beaucoup d’anxiété aux gens. On nous appelle souvent, comme si on était des intervenants, mais on ne peut pas faire plus. On est déjà tous bénévoles environ 20 heures par semaine. C’est difficile de voir les conséquences de la crise actuelle. On se retrouve à gérer le stress des gens, mais ça nous montre que notre projet est nécessaire », dit Mme Debien-Dubé.
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