Réservations fantômes
Les restaurateurs pourront bientôt punir les «no-shows»
Le nouveau règlement provincial proposé par le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette et de ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete, le milieu de la restauration l’attendait depuis fort longtemps. Il faut dire que les « réservations fantômes » sont un véritable fléau et qu’ils entraînent de lourdes pertes pour les restaurateurs. On se rappelle que l’automne dernier, M. Simon Jolin-Barrette, avait qualifié les no-shows de comportement « non civilisé ».
Le règlement qui sera en vigueur en juillet permettra à un restaurateur de facturer des frais de 10$ par client qui lui fait faux bond. Mais des conditions s’appliquent, seuls les groupes de cinq convives et plus pourront en bénéficier et ils auront jusqu’à trois heures avant l’heure de la réservation pour annuler sans que les frais puissent s’appliquer. Si un seul client du groupe se présente dans l’établissement, les autres membres de son groupe ne se verront pas facturer.
Le restaurateur devra, quant à lui, s’engager à informer le client lors de la réservation que des frais pourraient s’appliquer si cette dernière n’est pas honorée. Il devra faire un rappel de la réservation à leurs clients, et ce, dans un délai de 6 à 48 heures.
En septembre 2023, l’Association Restauration Québec (ARQ) a mandaté Léger pour effectuer un sondage auprès des Québécois à propos des réservations non honorées. Les résultats sont on ne peut plus clairs : 69% des 1009 répondants appuient l’idée d’imposer une pénalité entre 5$ à 20$ par client, prélevée sur la carte de crédit de ceux qui ne se présentent pas à leur réservation. L’ARQ estime que ce fléau entraîne des pertes annuelles moyennes de 47 000 $ par établissement.

Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques à l’ARQ
Photo: Photographes commercial
L’info s’est entretenu avec Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques à l’ARQ afin d’en savoir plus sur leur niveau de satisfaction quant au nouveau règlement. D’entrée de jeu, il déclare que ce règlement est un pas dans la bonne direction. « Pour nous, c’est une avancée importante, enfin l’industrie dispose d’un outil pour enrayer les réservations fantômes. » Il ajoute toutefois qu’il reste quelques petits éléments à bonifier. « Premièrement, il faut éliminer la limite du nombre de 5 clients. » il explique que cette mesure élimine certains secteurs de la restauration, dont celui de la gastronomie où la vaste majorité des réservations est faite pour des tables de deux, voire quatre personnes. Il croit aussi que pour les groupes, la réglementation pourrait être améliorée : « Qu’aucune personne ne doit être présente pour appliquer la pénalité n’a aucun sens. » Il donne l’exemple où une seule personne qui fait partie d’un groupe nombreux qui a effectué une réservation pourrait se présenter sur les lieux pour siroter un apéro afin d’éviter la pénalité à tous les autres convives. « Finalement, on voudrait augmenter la pénalité de 10$ à 20$, ça reflète l’opinion des Québécois recueillie lors de notre sondage de 2023 », ajoute-t-il.
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