Le Maroc interpelle tous les sens
La route des Casbahs
Par Gérard Coderre
À l’époque où l’Afrique et l’Europe n’ont pas encore fait connaissance, le sud marocain est déjà un lieu de transition pour le commerce.
Si le Maroc semble vouloir mettre l’accent depuis quelques an-nées sur ses plages, créer une sorte de Riviera marocaine autour d’Agadir et attirer ainsi une clientèle qui se retrouve habituellement sur les côtes de l’Espagne et du Portugal, il a beaucoup plus à offrir et demeure une destination fascinante. On y va pour l’ambiance de ses souks, les odeurs de sa cuisine, la splendeur de son architecture qui témoigne de sa longue histoire, et somme toute, la richesse de sa culture plusieurs fois millénaire.
Le pays des berbères
Faire la Route des Casbahs, c’est partir à la découverte de ces grandes forteresses de terre crue qui se dressent aux abords des palmeraies et défient le désert environnant. Mais c’est sur-tout une occasion rêvée de découvrir le pays des Berbères et de retrouver les vraies racines du Maroc. Car autant les villes impériales de Rabat, Fès, Meknès et Marrakech sont des symboles de la conquête des Arabes, autant les vallées du Draa, du Dadès et du Ziz rappellent les origines berbères des premiers habi-tants du pays.
Le pays des Ksars et des Casbahs
À l’époque où l’Afrique et l’Europe n’ont pas encore fait connaissance, le sud marocain est déjà un lieu de tran-sition pour le commerce. C’est de ce commerce que naissent les dynasties berbères et se développe la «civilisation des Casbahs», sortes de châteaux du désert dans les hautes vallées de l’Atlas.
Des jardins d’Éden dans le haut-atlas
À l’ombre des Casbahs traditionnelles qui ressemblent à d’énormes châteaux de sable, les Berbères ont bâti leurs mai-sons en terre crue à différents niveaux et en rangs serrés à flanc de montagne, réservant les terres fertiles de la vallée pour la culture. D’avril à octobre, en saison chaude, certaines tribus berbères grimpent encore sur le toit de l’Atlas pour nourrir leurs bêtes avant de redescendre dans la vallée pendant l’hiver.Au pays berbère, on entend souvent les gens dire aux Romis (les Romains, pour signifier les étrangers) qui vont trop vite et qui ne prennent pas le temps de regarder de près leur marchandise : «Un homme qui n’a pas le temps est un homme mort». À Aït Arbi, dans la vallée du Dadès, on prend le temps et on s’accroche à son rythme de vie comme les vieilles Casbahs s’accrochent aux montagnes.
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