Ultranza: un pas à la fois!
Chronique plein air
Pour célébrer ma cinquième participation à l’Ultranza de Val-David-Val-Morin, un rendez-vous annuel pour toute ma petite famille depuis que nous avons établi notre camp de base dans les Laurentides, j’ai décidé de troquer l’épreuve du 10 km pour celle du 20 km en sentier. Récit d’une course plongée dans le moment présent!
Tout a bien commencé en ce petit matin frisquet, mais ensoleillé. Mon chum et ma fille étaient présents pour mon départ, quelques bisous et câlins d’énergie plus tard, j’étais prête à casser mes nouvelles chaussures Salomon achetées la veille!
Je me suis rapidement rendu compte que les participants du 20 km sont de véritables machines sur deux pattes et c’est dès le départ que j’ai pris la décision de respecter ma vitesse et mes limites personnelles pour m’assurer de terminer la course sur les pieds et non sur les genoux! Quelle belle décision. J’ai apprécié chaque moment de l’épreuve que j’ai abordé un pas à la fois. J’ai pleinement réalisé à quel point j’aime la course en sentier. Ce sport permet de vivre le moment présent à 100%. Tu n’as pas le choix quand tu dois gérer ton cardio dans les montées et les descentes sur un parcours accidenté, parsemé de roches, de racines, de boue, de virage serré entre les arbres… sans oublier l’ultime défi pour la lunatique que je suis, garder à l’œil les drapeaux bleus pour ne pas me perdre dans le bois!
Du moment que mon esprit vagabondait ou encore quand je me disais intérieurement « Wow, ça se passe bien, je pourrais prendre un peu plus de vitesse », la forêt et ses obstacles prenaient soin de me rappeler l’importance de la concentration. Le but premier étant également de compléter la distance sans se blesser!
J’ai aussi suivi les conseils de deux mentors que j’ai eu la chance d’interviewer à quelques reprises: Laurent Homier et Patrice Godin. Je me suis accordé le droit de marcher dans les montées à fort dénivelé et j’ai opté pour les petits pas rapides dans les descentes abruptes. J’ai également poussé la machine sur les belles sections moins techniques et j’ai pris quelques secondes pour profiter des points de vue.
Cette première expérience sur cette distance m’a assurément donné envie de parfaire mes techniques et de mieux me préparer pour les prochaines. J’ai terminé ça en beauté en complétant une heure plus tard le 2,5 km en famille, les cuisses en feu, mais en totale fierté de transmettre à ma progéniture des valeurs de dépassement de soi et de persévérance, et cette passion pour l’activité physique au grand air.
Chapeau à l’organisateur Maxime Beaudry et à son équipe de bénévoles pour le balisage et la belle organisation. C’est un rendez-vous l’an prochain, qui sait peut-être pour le 30 km! De magnifiques façons d’admirer les couleurs et d’explorer les Laurentides avec un autre regard.
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